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VAFC : pour Rémy Boissier, « c’est le club qui doit sortir vainqueur à chaque fois »
Passé de Dunkerque à Valenciennes, de la Ligue 2 au National, Rémy Boissier a été séduit par le projet d’un « club structuré » avec lequel il attaque la préparation. Le milieu défensif de 30 ans a dû s’accrocher pour se faire sa place dans le monde du foot. Il place la notion de groupe au-dessus de tout.
Il n’a pas été chauffeur de bus mais pour se faire sa place dans le monde du football professionnel, Rémy Boissier n’a pas emprunté la voie royale, celle qui part d’un centre de formation. Le milieu défensif de 30 ans a connu son lot d’échecs et de refus. Il n’a pas été pris au Téfécé, à Rennes, à Saint-Etienne. « Rodez est venu me chercher, ils m’ont donné la chance de m’exprimer. »
Il a démarré à 16 ans avec les U17 nationaux, a été surveillant dans un collège. « Je sais ce que c’est de garder des petits la nuit, je sais ce que c’est que de devoir se lever à 6 heures pour aller travailler. » Il a gravi patiemment les échelons, fait la bascule du CFA en National avec le RAF où il a cheminé au côté d’Ugo Bonnet, puis du National en Ligue 2 au Mans où il est resté une saison et demie (2018 – janvier 2020).
« J’ai joué des montées, des maintiens obtenus à la dernière journée. » Quand Dunkerque se trouvait dans la zone rouge, la saison passée, ce n’était pas gagné. Même en ayant vu son temps de jeu se racornir, le Montalbanais n’a jamais cessé de se battre pour le groupe, l’entité qu’il place au-dessus de tout. « Je ne suis pas quelqu’un qui a des états d’âme. La priorité d’un joueur ce doit être le club, c’est lui qui doit sortir vainqueur à chaque fois. »
« Je préfère jouer une montée avec un club structuré et pour un projet qui me plaît plutôt que d’évoluer dans un club visant le maintien. »
Le projet de Valenciennes collait plus à ses aspirations que celui de l’USLD. « J’ai beaucoup appris sur moi, sur le foot. Avec l’âge, on apprend à savoir ce qu’on veut, vers quoi on veut aller. » Passer de la Ligue 2, où il affiche 142 matchs au compteur, au National lui importait finalement peu. « Je préfère jouer une montée avec un club structuré et pour un projet qui me plaît plutôt que d’évoluer dans un club visant le maintien. »
Il a choisi VA, où il s’est engagé deux ans, pour ses infrastructures, la solidité affichée par l’investisseur, ses supporters, l’engouement perceptible tout autour. La maison rouge et blanche attend de lui en retour son calme, son expérience, « une âme de leader » dans un championnat d’une densité extrême, une « petite Ligue 2 » qui requerra une solidarité sans faille.
Il n’existe pas de recette magique pour monter. Il faudra « du travail, de l’humilité, parce que le VAFC va être attendu partout » et que la notion de groupe, encore elle, l’emporte sur tout le reste. « Et quand je dis groupe, c’est les joueurs, c’est le staff, c’est la direction, c’est les supporters. » Tout le monde dans le même bateau.