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Jorge Maciel, nouvel entraîneur de Valenciennes : « VA est un géant endormi »
Jorge Maciel était au LOSC depuis novembre 2019 (B. Paquot/L'Équipe)
Jorge Maciel était au LOSC depuis novembre 2019 (B. Paquot/L'Équipe)
Jorge Maciel, ancien adjoint au LOSC et nouvel entraîneur de Valenciennes (L2), espère incarner le renouveau sportif du club hennuyer qui doit officiellement changer de propriétaire mi-juillet.
Joël Domenighetti, au Mont-Houy (Nord)
07 juillet 2023 à 16h40
L'État-major de Sport Republic, nouveau repreneur du VAFC, est attendu ce vendredi après-midi au Mont-Houy, le centre d'entraînement de Valenciennes, pour y rencontrer les petits actionnaires, en amont des deux prochaines assemblées générales, les 11 (la Holding DRH) et 13 juillet (la SASP VAFC), afin de discuter de la prochaine augmentation de capital de 16,98 M€ qui doit entériner le changement de propriétaire du club hennuyer. Cet argent injecté doit lui permettre lever en commission supérieure d'appel de la FFF l'encadrement de sa masse salariale et de ses indemnités de mutation.
L'ÉQUIPE
Dans ce contexte, Jorge Maciel, titulaire de la licence UEFA A et en contacts avec Sport Republic depuis un an environ, a pris pour la première fois la parole ce vendredi matin avant une séance matinale intensive.
À 37 ans, l'ancien adjoint portugais de Christophe Galtier, de Jocelyn Gourvennec et de Paulo Fonseca au LOSC a déjà été numéro 1 à Benfica (Portugal) avec les moins de 23 ans. Mais c'est son premier poste de coach principal en France. Une fonction qui doit lui permettre d'imposer ses idées dans un club en totale reconstruction où il repart d'une page blanche.
« Était-ce le bon moment pour quitter le LOSC ?
Tout d'abord, je tiens à remercier Olivier Létang (le président) et Paulo Fonseca (l'entraîneur) de m'avoir libéré. J'avais une opportunité au Portugal il y a un an et demi. J'ai senti que quelque chose changeait à Valenciennes. Le club est en mutation comme moi.
Depuis deux ou trois semaines, nos conversations sportives sont devenues plus intenses avec Ben Chorley (nouveau directeur sportif de VA, ex-Swindon Town/ANG). Nous avons partagé nos visions. Je connais le contexte et j'apprécie la région. VA est un géant endormi. Il y a matière à le réveiller et à fédérer le public, les joueurs, les partenaires autour d'un projet sportif.
L'ÉQUIPE
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Ahmed Kantari, sous contrat, sera-t-il l'entraîneur de la réserve ?
Ce sont les dirigeants qui décident. Mais je tiens à remercier Ahmed qui a maintenu le club en L2. Si je suis là, c'est grâce à lui. Il a su remobiliser un club, un effectif. Je le respecte beaucoup. Quand il rentrera de vacances, j'irai le voir immédiatement pour le remercier et parler de l'équipe. J'ai vu leur match contre Grenoble (1-0, le 26 mai, 37e journée de L2) et c'est de cet exemple dont je veux m'inspirer.
« L'argent ne doit pas être une excuse. On a été champions à Lille sans avoir l'effectif le plus cher »
Comment allez-vous gérer la pression liée à votre poste d'entraîneur principal ?
Si tu ne veux pas de pression au plus haut niveau, il ne faut pas prendre ce risque. Mais la pression, ce n'est pas ça. J'ai entraîné en Libye et je peux vous parler de cette pression-là. Tu la sens. À Benfica, tu as beaucoup de pression. Mon rôle est de favoriser la performance. Que les gens soient fiers de leur équipe. En m'inspirant de mon parcours et des sept nationalités des entraîneurs avec lesquels j'ai travaillé par le passé.
Je me suis construit avec ces sept vécus. L'objectif est de remobiliser les gens. D'assurer la stabilité du club. On a listé les manques. Il faut recruter six joueurs (défenseur central, latéraux gauche et droit, milieux, avant-centre). J'ai regardé les matches de VA depuis Dijon (les dix derniers).
L'argent (les moyens) ne doit pas être une excuse. On a été champions à Lille (en 2021) sans avoir l'effectif le plus cher. On pourra bénéficier des datas et du savoir-faire de Sport Republic dans le recrutement. Il faudra être malins, acheter les jeunes talents avant les autres. Je veux proposer un projet attractif, tenir un discours honnête, clair et franc aux joueurs. Ils comprennent dans ce cas. À eux de décider de venir. Ce (vendredi) matin, ce sera ma 4e séance. Je suis surpris, l'enthousiasme est très intéressant.
Votre arrivée favorise-t-elle un nouvel élan ?
C'est une belle responsabilité. On sent les attentes. Il ne faut pas trop parler mais mobiliser. À nous d'envoyer les bons signaux. Je veux m'inspirer de ce que Jean-Louis Borloo a fait de la ville de Valenciennes. Il avait une vision. Il a changé la ville. Pour ma part, j'aimerais un projet de jeu très ambitieux. Défendre fort, de manière agressive et récupérer haut. Quand tu as le ballon, tu as plus de chances de marquer. Mais le premier objectif est d'avoir un état d'esprit autour de l'équipe, du club, du groupe. »
L'agenda de Valenciennes
15 juillet (18 h) à Hirson (Aisne) : Valenciennes - UNFP
22 juillet (12h30) à Nijlen (BEL) : Valenciennes - Union Saint-Gilloise (BEL)
22 au 26 juillet : stage de préparation à Horst (HOL)
26 juillet (18 h) à Deinze (BEL) : Deinze Foot (BEL) - Valenciennes
29 juillet (19 h) à Dunkerque (Nord) : Dunkerque (L2) - Valenciennes
publié le 7 juillet 2023 à