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Football : « 40 degrés en pleine journée », de Caudry au Mali, Jeremy Zaremba veille sur l’éclosion des futurs talents du VAFC
Alors qu’il était à la fois préparateur physique au Royal Francs Borains en Belgique et joueur à Caudry (R2), Jérémy Zaremba a rebondi au Mali, à l’ABM Foot Academy, partenaire de Sport Republic, également propriétaire de Valenciennes. Où son travail consiste à faire émerger les futurs talents qui arriveront un jour à VA.
Après avoir mis fin à son contrat en Belgique en octobre dernier, suite à un accord à l’amiable consécutif au départ de l’entraîneur, le préparateur physique Jérémy Zaremba cherchait un nouveau défi. C’est au Mali qu’il l’a trouvé, dans une aventure à la fois sportive et humaine, où il a débarqué seul début mars. « Sport Republic cherchait un directeur de performance pour gérer ses projets émergents au Mali. Ils se sont rapprochés de Simon Raux, directeur du centre de formation du VAFC, qui leur a recommandé mon nom », explique Jérémy Zaremba. Après plusieurs entretiens et échanges, le poste lui a été attribué, non sans avoir au préalable discuté de cette opportunité avec sa femme et ses deux enfants qui sont, eux, restés en France.
Depuis mars, le Nordiste a pris en charge la gestion de l’équipe Mali Coura (D2) ainsi que des équipes de jeunes (U20, U17, U15, U13). Son rôle inclut la préparation physique de l’équipe de D2, mais aussi le suivi des autres catégories, tant sur le plan physique que méthodologique. Il collabore étroitement avec les divers entraîneurs, sous la direction du directeur technique espagnol.
Faire émerger les futurs talents
Ce changement représente un véritable bouleversement pour ce joueur de 38 ans, qui évoluait encore récemment à Caudry (R2). L’objectif de l’académie est clair : former et révéler de jeunes talents du Mali, du Ghana et d’ailleurs, pour les orienter vers les filiales de Sport Republic en Turquie, à Valenciennes et à Southampton. Il s’agit donc de préparer ces jeunes aux exigences du football européen.
Les débuts au Mali se passent bien, avec un accueil chaleureux de part et d’autre. Même s’il doit s’adapter à des conditions climatiques extrêmes, avec des températures avoisinant les 40 degrés en pleine journée. L’académie, créée en 2022, commence déjà à voir émerger quelques profils prometteurs. Comme le jeune attaquant Osman Ben, arrivé en septembre à VA, qui navigue entre les U19 et l’équipe réserve du VAFC. Et a même connu son premier groupe lors de la victoire à Nancy, le 18 janvier.
Football : « Je recevais des coups de poignard dans le genou », Tony Mauricio de Valenciennes à Sochaux, retiré des terrains avant ses 30 ans
L’ancien Valenciennois Tony Mauricio a intégré le staff technique de Sochaux l’été dernier, moins de six mois après avoir officialisé la fin prématurée de sa carrière de joueur en février 2024. Il n’avait pas 30 ans mais son genou gauche n’était plus en état de le porter.
Les bouleversements récents qui ont conduit Frédéric Bompard (épaulé par Stéphane Mangione) à remplacer Karim Mokeddem sur le banc du FC Sochaux-Montbéliard n’ont rien changé à la situation de Tony Mauricio. L’ex-Valenciennois avait intégré le staff technique du club doubiste, l’été dernier, dans un rôle hybride l’amenant à faire le lien entre l’équipe première et la réserve.
Sochaux, c’est là que l’ancien joueur offensif a trouvé sa place, au milieu des Francs-Comtois, « des gens simples, fiers de leur région et qui ouvrent leurs portes », à l’image des Nordistes. Sochaux, c’est aussi là qu’il a officiellement annoncé la fin de sa carrière, l’année dernière tout pile, la mort dans l’âme, à seulement 29 ans. Son corps était simplement arrivé au bout de ce qu’il pouvait supporter. Le Limougeaud était passé sur le billard en avril 2023 parce qu’il avait « des blocages » au genou gauche. « Des morceaux de cartilage s’effritaient. Donc je me suis fait opérer pour enlever tout ça. Sauf que quand j’ai commencé ma rééducation, j’avais toujours ces blocages. » Rien n’avait changé. « Je recevais des coups de poignard, ce n’était plus possible. »
« Je me suis fait une raison »
La décision de dire stop a été douloureuse. « Je me suis fait une raison. Au départ, ça a été un peu compliqué mais je n’avais pas le choix. » Il ne reviendra pas ce vendredi à Valenciennes, une ville où il s’est révélé (2017-2019) et qui a aussi une place à part dans son cœur puisque son premier enfant y est né. « Forcément, on n’oublie jamais. Après, ça s’est un peu mal passé avec les supporters quand je suis parti à Lens, mais ça fait partie du jeu. J’en garderai toujours un très bon souvenir. » Comme il restera marqué par ses passages à Boulogne-sur-Mer (2015-2017) et Lens (2019-2021), avec qui il a découvert la Ligue 1.
VALENCIENNES – SOCHAUX, vendredi, 19 h 30, stade du Hainaut. En direct vidéo sur notre site.
Football : Ousmane Touré sur son un raté « formateur » à l’Atlético de Madrid, « je l’ai gardé longtemps à l’esprit »
Ousmane Touré a assisté devant sa télé à la fin de l’aventure lilloise en Ligue des Champions, mercredi. Il y avait pris sa part, sur le terrain, à Fenerbahçe et Madrid, où sa boulette du 23 octobre n’avait pas empêché le LOSC de disposer de l’Atlético. Un raté qui a longtemps hanté le jeune défenseur et sur lequel il construit pour polir un talent incontestable avec VA, où il est prêté jusqu’en juin, en National.
Ousmane Touré n’a que 20 ans mais déjà un sens aiguisé des responsabilités. Il aurait pu aller au stade Pierre-Mauroy humer l’air de Lille – Dortmund mercredi mais il savait qu’il avait entraînement le lendemain matin, au Mont-Houy. « J’ai préféré rester à la maison pour pouvoir me reposer », glisse-t-il. Prêté pour six mois à Valenciennes, le jeune homme natif de la capitale des Flandres n’en demeure pas moins un Dogue (sous contrat jusqu’en 2028) et il n’a pas manqué une miette de ce huitième de finale retour. « J’étais devant la télé comme un vrai supporter lillois », ce qu’il est depuis tout petit. « Je n’attendais que la victoire, en fait. »
Si la qualification s’est finalement dérobée, cela n’enlève rien aux mérites locistes dans une compétition durant laquelle « je les ai trouvés très forts ». Le défenseur central, qui montre chaque semaine l’étendue de son talent naissant en National, y a pris sa part. Le LOSC en était encore à batailler, en plein mois d’août, dans l’enfer du stade de Fenerbahçe, au troisième tour de qualif’, et Bruno Génésio lui avait donné sa chance. Il était entré à un quart d’heure de la fin, en pleines prolongations. « On va arracher la victoire (le nul, en fait) à dix contre onze, ce qui nous qualifie. C’était vraiment un match exceptionnel. »
« Quand je prends le ballon et que je veux percuter, il me faut trouver un juste milieu entre le bénéfice et le risque. »
Au moins autant que celui contre l’Atlético de Madrid, au Wanda Metropolitano. Ce 23 octobre, Ousmane Touré est propulsé titulaire, ce qu’il découvre deux jours avant le match. « Le coach m’a dit que c’était pour récompenser mes efforts, il pensait que j’étais prêt, que c’était le moment. » Pas tout à fait. « Je n’ai pas su gérer mes émotions », admet l’intéressé avec cinq mois de recul. Il se troue en ratant une passe en retrait à Lucas Chevalier et en offrant l’ouverture du score aux Espagnols. Puis commet juste avant la pause une grosse faute sur Antoine Griezmann, qui pousse son coach à la sortir à la mi-temps. Ce raté, « je l’ai gardé longtemps à l’esprit, c’est un truc qui m’a vraiment marqué, mais j’ai essayé de ne rien montrer en continuant à mettre de l’intensité (à l’entraînement) ». La blessure d’amour-propre est restée.
Vincent Hognon, à Valenciennes, ne le lâche pas d’une semelle. « Il est comme tous ces jeunes joueurs pour qui, par moments, ça peut sembler facile. Il faut le recadrer ou lui tirer l’oreille de temps en temps. » Les qualités du bonhomme faisaient récemment dire à Thomas Meunier, dans une interview à L’Équipe, que s’il avait 10 millions d’euros à mettre sur un défenseur, il les miserait sur lui. Ousmane Touré en est ressorti flatté. Et en même temps lucide sur sa marge de progression : « Quand je prends le ballon et que je veux percuter, il me faut trouver un juste milieu entre le bénéfice et le risque. »
VALENCIENNES – SOCHAUX, vendredi, 19 h 30, stade du Hainaut. En direct vidéo sur notre site.
De VA à Sochaux, toujours la soupe à la grimace pour Stéphane Mangione
Stéphane Mangione était de retour au stade du Hainaut vendredi mais dans le camp d’en face. Parti de VA en janvier, il a rebondi en intégrant le staff de Frédéric Bompard à Sochaux, au chevet d’une équipe en pleine décrépitude.
À la mi-décembre, on avait quitté Stéphane Mangione désabusé après un match au Mans marqueur de crise pour les Valenciennois. Ahmed Kantari évincé quinze jours plus tôt, celui qui ne voulait pas être numéro un s’était vu contraint d’assurer l’intérim, mais le ressort était cassé. « L’équipe montre ses limites, tout simplement, avait-il lâché. Je peux être responsable de beaucoup de choses, je ne peux pas être responsable des pieds des joueurs. » L’ancien attaquant ne se sentait plus à sa place avec l’arrivée de Vincent Hognon et c’est tout naturellement que le club l’a libéré en janvier de ses obligations contractuelles.
Il était de retour vendredi au Hainaut, de nouveau dans un rôle d’entraîneur adjoint mais qu’il assume désormais auprès de Frédéric Bompard, à Sochaux. S’il a su vite rebondir, à l’image d’Ahmed Kantari qui avait intégré dès la fin décembre le staff d’Antoine Kombouaré à Nantes, on doute que cette expérience lui offre beaucoup plus matière à sourire. Battu à Valenciennes, et désormais loin des premières places, le FCSM court après la victoire depuis le 22 novembre…