https://www.lavoixdunord.fr/1518385/art ... en-royaume
Football : le jour où Philippe Montanier est revenu à la « Libé », son ancien royaume
La dernière confrontation officielle entre Boulogne-sur-Mer et Valenciennes, qui se rencontrent ce vendredi en National, remonte au 20 janvier 2010. Les deux clubs évoluaient alors en Ligue 1 et ce soir-là, Philippe Montanier, passé dans le camp d’en face, revenait au stade la Libération après s’en être « enfui » l’été précédent.
Sa convalescence n’aura pas traîné. Cinq mois après s’être rompu le ligament croisé antérieur du genou droit à l’entraînement, Nicolas Penneteau fait son grand retour sur une pelouse de Ligue 1, ce 20 janvier 2010. Le temps est neigeux mais c’est le gardien corse de Valenciennes qui refroidit l’atmosphère du stade de la « Libé », à Boulogne-sur-Mer, où il sort un match de patron en repoussant un penalty de Blayac en première période puis une frappe très pure de Da Rocha à l’heure de jeu.
« Le soir de la victoire contre Amiens, j’ai compris. Philippe aurait dû communier avec ses gars, avec nous, avec tout le peuple du football. »
Valenciennes s’impose 0-2 et laisse l’USBCO à ses doutes – elle finira par être reléguée en Ligue 2. L’architecte de ce succès fut longtemps chez lui dans ce stade, dans cette ville, où il était arrivé, en juillet 2004, vierge de toute expérience en tant qu’entraîneur principal. Philippe Montanier, puisque c’est bien de lui dont il s’agit, s’est fait un nom à Boulogne, un club qu’il a tiré des limbes (le CFA à l’époque) pour l’amener dans la lumière. Trois montées en cinq ans, jusqu’à la Ligue 1 donc, un accord gagnant-gagnant qu’il a écorné en partant à VA, à l’été 2009, sans demander son reste.
« Le soir de la victoire contre Amiens (celle de la montée en L1), j’ai compris, racontera plus tard Jean-Jacques Fiolet, alors DG à Boulogne. Je l’ai dit au président (Jacques Wattez), mais ce dernier ne voulait pas le croire. Philippe aurait dû communier avec ses gars, avec nous, avec tout le peuple du football. » Au lieu de quoi, il était resté dans son coin, déjà parti dans sa tête. Valenciennes lui ouvrait les bras.
alVAro liked this