15° journée, samedi 12 novembre :Stade Lavallois Mayenne FC-VAFC.0-1. Laval méritant, au courage, face à un V.A INOFFENSIF.
Il faisait plutôt doux ce soir dans un stade Le Basser accueillant et curieux de découvrir « cette belle équipe de Valenciennes », « dont les commentateurs de la télé disent tant de bien »... je ne fais que rapporter ce qui se papotait dans les travées... J'avoue que, pour avoir vu les matches précédents, j'étais nettement plus circonspect... Le public s'attendait à un match compliqué et croisait les doigts pour que ses joueurs, les « tangos », ne soient pas laminés, tout en espérant secrètement une belle résistance de leur part. De fait, dès le début du match, on put constater que ceux-ci, à défaut d'être hyper techniques étaient très remontés et misaient sur un jeu très physique, à l'anglaise...
Dès le début du match, la physionomie de la rencontre se dessina nettement : à nous la possession et l'ascendant au volume de passes, aux lavallois les contres éclairs et le nombre de tirs, 4 contre 1 dès le premier quart d'heure de jeu... A la 17° minute, Gonçalvès, qui, comme tous les Tangos avait mangé du lion – voire plus électrisant...- tacle violemment Ugo Bonnet. L'arbitre n'hésite pas une seconde et sort le carton rouge. On se dit que cette expulsion va faciliter la tâche de nos joueurs, ou au moins compliquer celle des lavallois et créer des espaces... Pourtant, à la demi-heure de jeu, ceux-ci totalisent 7 tirs contre 3 pour les nôtres... A la 34° minute, l'arbitre sort à nouveau la carte rouge de sa poche, cette fois pour sanctionner un autre défenseur lavallois, Tavarès, coupable de contester avec véhémence, et sans doute quelque grossièreté, une de se décisions... Laval réduit à 9, on se dit que là, ça devient vraiment compliqué pour les vaillants mayennais... Du coup, changement tactique, Frapolli fait rentrer Baudry à la place de Durbant à la 35° minute. A la 41° minute, coup franc pour Laval à l'orée de la surface. Anthony Gonçalvès le tire, le mur renvoie, Gonçalvès reprend, encore contré et Baudry y va d'une magnifique demi-volée qui crucifie Larsonneur qui n'y pouvait vraiment rien... 1-0. La mi-temps est sifflée sur ce score dans un stade Le Basser survolté où le public n'en croit pas ses yeux, ravi de voir son équipe damer le pion aux « vedettes de la télé ». Celles-ci ont la possession, avec 58%, mais n'ont tiré que 5 fois au but en ne cadrant et n'inquiétant jamais Hautbois... Possession stérile donc. Les tangos ont tiré deux fois plus et cadré une fois...
Gag, lors de la fin de mi-temps, les équipes sont renvoyées au vestiaire pour jet d'un objet sur la pelouse en direction d'un des arbitres... La plaisanterie dure une dizaine de minutes et tout le monde revient sous les hourras d'un public survolté. Son équipe conservera-telle son avantage à 9 contre 11 durant 45 minutes ? Tel est l'enjeu.
A l'heure de jeu, le stade respire un peu, parce que, hélas, nos joueurs font mollement et approximativement le siège de la surface lavalloise, possession en poche mais seulement 1 tir de plus sans cadrer quand Laval en a ajouté 2 en cadrant une fois... Rabuel, qui se départit un peu de son calme habituel, opère 3 changements que j'accueille personnellement sans illusion. Hamache, transparent à nouveau est remplacé par Noubissi, Linguet par... Ayité, et Berthomier par Martin. Cinq minutes plus tard, c'est Zinga qui remplace Picouleau... Debuchy place une bonne tête mais un valenciennois freine la balle et Laval réplique par deux contres bien chauds... Le Basser frémit, et commence à chahuter et siffler un peu nos joueurs, qui, il est vrai, ne méritent pas non plus de compliments... Les joueurs tangos alternent entre petits trucages de bonne guerre pour couper le jeu et récupérer et contres vifs et culottés, plus dangereux que les molles offensives ultra-téléphonées des nôtres...Si jouer au foot les ennuie à ce point, qu'ils le disent et se recyclent ! A 2 contre 6, les lavallois parviennent à venir inquiéter Larsonneur... A la75° minute, Touré remplace Di Liberto... 5° changement !!! Coach Rabuel ne sait plus quelle carte abattre et on sent bien que les lavallois se dirigent vers l'exploit... Zinga arrose tant et plus, au-dessus, à côté, bref...mes voisins ne tremblent plus ! Ayité ne réussit rien, mais archi rien... Un de mes voisins mayennais me demande qui est ce joueur à côté de ses pompes... il est ahuri de découvrir que Floyd Ayité, qu'il connaissait de nom, est devenu aussi mauvais...Un bon tir de Martin à la 86° minute, bien bloqué par Hautbois, ne changera pas la donne... On pouvait continuer à jouer 6 ou 10 heures, cette attaque totalement inoffensive n'aurait pas marqué le moindre but...Nouveau gag en fin de match, alors que le public mayennais est en fusion avec ses joueurs, une coup de sifflet venu des tribunes, à deux reprises, fera croire à la fin du match, prématurément ! L'impatience est à son comble lorsque c'est l'arbitre qui siffle enfin et autorise la célébration de l'exploit entre joueurs et public en communion ! La déception très amère suscitée par la piteuse prestation de notre équipe ne m'empêche pas de goûter et d'apprécier la beauté de cette osmose... Si ce soir est celui des révélations, c'est du côté du stade lavallois qui a gagné une âme quand notre équipe en a cruellement manqué... et ne fait que confirmer ses faiblesses et son niveau... bancal !
Nous voici 6° à 9 points du leader, mais surtout, nous stagnons, avec 1 point en 3 matches, l'aveu d'une totale innocuité offensive, d'un complet défaut d'imagination dans le jeu... Perdre à 11 contre 9... comment appelle-t-on cela ? Une faute professionnelle, non ???
Mais mes derniers mots – et ils le méritent vraiment -seront pour nos hôtes lavallois dont l'accueil fut plus que sympathique : bravo à eux, et à leurs joueurs, qui n'ont pas volé les trois points !
