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Orléans – VAFC : retour en questions sur une soirée irréelle
Le match entre Orléans et Valenciennes n’a pu aller à son terme vendredi soir, interrompu au moment où devait démarrer la seconde période, après qu’un incendie a ravagé la buvette et provoqué l’évacuation du stade loiretain. Il faudra rejouer cette rencontre à une date qui reste à fixer.
Que s’est-il passé à Orléans ?
En moins de quatre mois, c’est le deuxième match officiel du VAFC qui ne va pas à son terme. À Troyes, début mai, l’arbitre, M. Thual, avait pris la décision d’arrêter les frais à la 89e minute, après que les ultras aubois, ulcérés par la prestation de leur équipe, avaient déversé leur rage, insultant leurs propres joueurs, balançant des fumigènes sur la pelouse…
Valenciennes n’est pas plus responsable de ce qui s’est passé vendredi à Orléans, dans un tout autre registre. Les vingt-deux joueurs avaient commencé à ressortir des vestiaires après la pause quand on a vu des flammes s’élever derrière le but qu’aurait dû garder Jean Louchet. Cela venait de la buvette qu’un feu de friteuse, rapidement hors de contrôle, a fini par transformer en brasier.
Les fumées, diffuses au début, se sont épaissies, poussant le speaker à réclamer aux spectateurs incrédules d’évacuer les tribunes. L’alarme du stade s’est dès lors mise à retentir et vu la tournure prise par les événements, il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre que le match ne reprendrait pas. La décision a fini par être prise, aux alentours de 21 h 30, étant entendu que l’interruption ayant duré plus de quarante-cinq minutes, la rencontre devra être rejouée dans son intégralité.
Pourquoi le match avait-il déjà été arrêté en première période ?
Cela n’avait strictement rien à voir avec l’incendie. Les Valenciennois venaient de refaire leur retard initial concédé sur un bête penalty quand Jean Louchet, profitant d’un arrêt de jeu, s’est précipité vers son banc pour alerter d’un truc moche dans le parcage visiteur où avait pris place, vendredi, une grosse cinquantaine de supporters valenciennois.
« On s’adaptera à la situation mais cela représente un coût énergétique pour les joueurs. »
L’un d’entre eux venait de basculer dans le vide, du haut de la tribune, victime d’une chute de plusieurs mètres. Il se serait ouvert le crâne, aurait abondamment saigné et comme il a perdu connaissance, un mouvement de panique a traversé le parcage dont les gestes et les cris ont vite donné une idée précise de l’urgence de la situation.
Les secours se sont pressés autour du blessé, qui a fini par revenir à lui avant d’être transporté par les pompiers à l’hôpital tout proche. Le jeu s’est interrompu pendant ce laps de temps, huit minutes d’attente et d’angoisse qui ont été décomptées dans le temps additionnel. Samedi, la victime était toujours en observation mais les nouvelles sur son état semblaient plutôt rassurantes.
Quand le match pourra-t-il être rejoué ?
C’est toute la question. La possibilité qu’il puisse avoir lieu ce week-end a été assez vite écartée. Les dégâts provoqués par l’incendie et les fumées, dont les retombées ont laissé de la suie un peu partout, vont quand même nécessiter du temps avant que le stade de la Source soit de nouveau opérationnel.
C’est à la FFF de décider. Les clubs de National entrant en lice dès le cinquième tour de la Coupe de France (12 et 13 octobre), cela n’offre pas une immense liberté d’action, tous les week-ends étant potentiellement pris d’ici à la fin de l’année. Vendredi, Ahmed Kantari craignait de devoir jouer en milieu de semaine. « Pénalisant » pour les joueurs, selon lui. « On s’adaptera à la situation mais cela représente un coût énergétique. » Pour la planète aussi.
Ahmed Kantari attend trois ou quatre joueurs
Le temps commence à presser à VA, qui a vu partir, la semaine dernière, Ilyès Hamache à Schalke 04 (Bundesliga 2), dix-huit jours après le Danois David Kruse (vers l’IFK Göteborg). « Je suis très content pour Ilyès, c’est un joueur qui a été formé au club, qui y a passé beaucoup d’années. Dans sa progression de carrière, il avait besoin de voir autre chose », notait Ahmed Kantari, mercredi, à la fin de l’entraînement.
Dans la dernière ligne droite d’un mercato qui ferme vendredi, à 23 heures, il est aussi une réalité que l’entraîneur n’ignore pas : il ne dispose plus désormais que de seize joueurs de champ (auxquels peuvent ponctuellement venir se greffer des jeunes du centre de formation). Un groupe certes « de qualité mais en quantité un peu juste ».
Dans les jours qui arrivent, il espère donc l’arrivée de trois ou quatre joueurs, grosso modo un par ligne. La signature d’un défenseur central semble prioritaire : « On a Joachim (Kayi Sanda) qui va partir en sélection aussi, et comme on n’a que quatre centraux pour trois postes… Une suspension, une blessure, et ça peut basculer très vite. »